lundi 23 avril 2007

La campagne du centre

Il reste encore deux semaines avant de connaître le prochain ou la prochaine présidente de la république. Rien n'est encore fait.

Une chose est sure, cette campagne aura réservé son lot de surprises: un taux d'abstention historiquement bas, le déclin des extrêmes et la montée en flèche du centre.
Mis à part l'affaiblissement de l'extrême gauche qui s'inscrit dans une tendance sûre, les autres spécificités de cette campagnes peuvent être expliquées comme une une réaction au 21 avril 2002, avant un "retour à la normale". Mais ceci n'est pas le sujet de ce billet, ce dont je veux parler ici est du rôle central (sans mauvais jeu de mot) que jouera François Bayrou dans le second tour de cette élection présidentielle.

Bayrou, renforcé par ses 18,57% de suffrages
Avec ses 6,7 millions d'électeurs, Bayrou est sans conteste le troisième homme de cette campagne; et les deux candidats du seconds tour ne peuvent plus compter sans son électorat. En effet, outre le fait que les électeurs des extrêmes se sont déjà décidés pour leur candidat préféré, le centre a eu presque autant de votes que tous les partis d'extrême gauche et d'extrême droite réunis.

UDF neutre pour le second tour?
M. Bayrou a annoncé eu après les résultats du premier tour qu'il serait neutre pour le second. Le contraire aurait été une erreur vue l'hétérogénéité de son électorat. D'après un sondage paru ce lundi, 54% des personne ayant voté Bayrou au premier tour, voteraient Sarkozy au second; les 46% restants voteraient Royal. Mais tout se joue sur les 6,7 millions de personnes qui sont dans cette situation.

Il y a donc fort à parier qu'on entendra les deux candidats parler des mêmes choses, avoir les mêmes idées et que le débat télévisé prévu pour le 2 mai sera loin d'être aussi attrayant que ceux Giscard et de Mitterand.