dimanche 14 janvier 2007

Interopérabilité et informatique (2)

Voici, comme promis, le second billet consacré à l'intéropérabilité informatique. J'y montre en quoi les choses changent dans ce domaine, et quoi l'Open source participe à ce changement.

L'Open Source, source de solutions alternatives...
Je parle bien sûr ici du fameux Reverse engineering. Pour ceux qui ne savent pas encore de quoi il s'agit, voici la définition de Wikipedia:
La rétro-ingénierie (traduction littérale de l'anglais Reverse engineering), également appelée rétro-conception, est l'activité qui consiste à étudier un objet pour en déterminer le fonctionnement.
Les éditeurs produisent souvent des logiciels propriétaires que je suis "obligé" d'utiliser... Mais qui ne me conviennent pas forcément parce que trop lourd, avec des fonctionnalités inutiles, ou parce qu'il n'est pas compatible avec l'OS j'utilise. L'exemple parfait pour moi serait Windows Live Messenger. C'est pour cela que que les vaillants guerriers du libres sont là pour me permettre de disposer de solutions alternatives, compatibles avec mon OS, mon matériel... en bref, à mes attentes.

Les utilisateurs deviennent actifs.
L'utilisateur de logiciel a changé! Il ne s'agit plus du client docile qui n'y comprend rien en informatique. Il y a encore quelques années les gens n'avaient pas le choix. On était obligé d'utiliser Windows, Miscrosoft Office, Internet Explorer. Ceci ne nous convenait pas forcément, mais on ne se plaignait pas. Mais les choses changent, l'utilisateur du XXIe siècle reste au courant des nouveautés informatiques, connaît les alternatives; et quand il n'y en a pas, il en développe une...Et partage sa solution.

Un autre aspect de cet utilisateur actif est apparu avec les web 2.0. Car il râle, critique, propose des solutions, teste des logiciels. En bref, il participe au développement même du logiciel qu'il utilise.

Cette activité ne fait que du bien au logiciel. Pour moi, ce point a beaucoup joué pour l'intéropérabilité. C'est d'ailleurs grâce aux très nombreuses demandes des utilisateurs que les deux services de messagerie instantanée Windows Live et Yahoo! sont devenus compatibles.

En écrivant ces quelques lignes, j'ai (re-)découvert un exemple au moins aussi intéressent. En effet, Francis Pisani (dont le blog représente un plaisir matinal irremplaçable) nous parle ici des changements qui s'opèrent dans le domaine des DRM, et ce changement viend des utilisateurs. Le client redevient roi!

Le poids de l'Open Source
Il y a des logiciels et des formats libres aujourd'hui qui font concurrence au logiciels et aux standards propriétaires, et qui obligent ces derniers à s'ouvrir ou du moins à adopter une certaine interopérabilité avec eux. C'est certainement le cas du format ODF (OpenDocument Format) créé et soutenu par OpenOffice.Org qui connaît un tel succès surtout chez les organismes publiques (gouvernement belge, état du Massachussets, Union Européenne...) ce qui a obligé le géant des logiciels Micossoft à développer un Plugin ODF pour Office 2007. Bon début. L'exemple de Firefox est un autre exemple majeur, obligeant même Microsoft à rendre son site compatible avec le fureteur libre, ce qui ne fut pas chose facile.

L'état d'esprit des géants du secteur évolue
Entre IBM qui soutient de nombreux projets open-source et qui a offert du code à Firefox, SUN Microsystems qui soutient OpenOffice et rend Java libre, Google qui enrichit la fondation Mozilla, les entreprises informatique s'impliquent plus afin d'offrir des solutions alternatives à leurs clients. Des solutions qui vont toujours dans le sens de l'interopérabilité.

Fini le temps où Steeve Ballmer traitait linux de "cancer qui affecte la propriété intellectuelle", il est venu le temps où la société de Redmond signe des accords avec Novel, le deuxième éditeur de solution linux au monde.

Le temps est à l'interopérabilité. Mais il y a encore du chemin à franchir. La vitesse du changement dépend de la gronde des utilisateur. Alors, exprimez-vous!

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